Musiciens
: Dean Butterworth
DEAN BUTTERWORTH
à la batterie.
Il est arrivé dans le
groupe en septembre 1996 après avoir été en concurrence avec deux
autres batteurs. Pour lui c'est le fait que les membres du groupe
soient si proche qui fait qu'il en resort une si belle musique, osmose...Il
a participé à l'enregistrement de deux albums The Will
to Live (1997) et Burn to Shine (1999).
Il a touché à tous les
styles : jazz, fusion, reggae, rock...
Il communique visuellement
et par l'intermédiaire des instruments avec David pour être en parfaite
harmonie. Juan Nelson et DEan Butterworth forment la rythmique idéale
pour soutenir Ben Harper. Le duo respecte scrupuleusement les règles
d'accompagnement blues en trio. Butterworth est à l'aise sur
toutes les coleurs choisies par Harper. Les ballades sont soutenues
par des ambiances cymbales-balais (shuffle ou binaires) avec pour
certains titres (I want to be ready) des mises en place de climats
basés sur des riffs séquentiels très originaux.
Son jeu de reggae est typique également avec emploi des Rim-shots,
splash et charlestions adéquats. Des influences Rythm&Blues
sont notables également dans son emploi des toms basse en croches
(The will to live). C'est dans ce style qu'il semble être le
plus libre sur la musique de Ben Harper puisqu'il intervient de façon
plus soutenue sur ce type de titres. Professionnel dans son jeu et
sa gestion du son, Dean Butterworth est l'archétype du parfait
musicien de séances.
DEAN
BUTTERWORTH : "Sa
musique m'émeut. Jouer de la batterie sur ces morceaux, c'est
le pied. C'est une musique très diverse, il y a des grooves
variés, on joue du reggae, de la funk, du rock and roll, plein
de styles différents."
DEAN BUTTERWORTH
(en parlant du nom "Innocent
Criminals") : "Heuu....Que nous sommes tous innocents. C'était
pas nous, on n'est pas coupables! Sérieusement, tout le monde,
dans notre équipe, est un Innocent Criminal. C'est une famille.
Ce n'est qu'un nom. Pour moi, il n'a pas beaucoup de sens."
Ci suis l'interview de
Dean réalisée en 2000 par Sandra Salazar pour Guitar
Collector's :
Sandra Salazar : Comment
es-tu devenu un "Innocent Criminal"?
DEAN BUTTERWORTH
: Il y a environ cinq ou six ans de ça, Ben et moi, nous nous
sommes rencontrés dans un studio d'enregistrement à
Hollywood. On est devenus copains, on sortait ensemble, on se voyait
souvent. Et puis à l'époque de Fight For Your Mind,
il m'a demandé de venir jouer en studio avec le groupe. J'ai
appris quelques chansons de Ben, je suis allé jouer au studio
et le lendemain il m'a rappelé.
En fait, Ben avait choisi un batteur, JP (Plunier) un autre et Juan
(Nelson) encore un autre, il y avait trois batteurs pour passer l'audition
et c'est moi qui ait été choisi, en septembre 1996.
On s'aimait bien, on a joué ensemble, ça a collé
et depuis, l'évolution a été très concluante.
Sandra Salazar : Comment
ça?
DEAN BUTTERWORTH
: En tant qu'amis et partenaires de boulot. Plus tu es proche de quelqu'un,
capable de le comprendre, de lui faire confiance, plus cela est transcendé
dans la musique. Juan, Dave (Leach), Ben et moi, on est très
proches et ça se ressent musicalement.
Sandra Salazar : Le
batteur précédent (Oliver Charles) était plutôt
Reggae, est-ce que tu es plutôt Rock, de ton côté?
DEAN BUTTERWORTH
: Non, je viens du Jazz et de la Fusion, pas mal de Reggae aussi.
Je n'avais pas joué de Rock'n'Roll depuis longtemps. Quand
j'étais au lycée, je trouvais ça craignos, d'aimer
le rock: si tu ne jouais pas de Jazz, tu n'étais pas un bon
musicien, parce que le Jazz, c'est tout de suite plus technique. J'étais
un batteur de jazz très snob!
Et puis j'ai découvert The Police et Stewart Copeland, il m'a
littéralement soufflé. Un peu comme le batteur de Jimi
Hendrix, Mitch Mitchell, qui apportait lui aussi des éléments
de Jazz à son Rock'n'Roll. Mais à l'époque, mes
références étaient Steve Gal, Chick Corea, Buddy
Rich, Lenny White, tous les batteurs de Jazz fusion, la liste pourrait
être longue.
Sandra Salazar : Quel
plaisir en retires-tu?
DEAN BUTTERWORTH
: C'est plus difficile de jouer moins que de jouer plus. Il faut être
juste plutôt que d'en dire trop. On peut toujours crier, mais
le plus important, c'est de parler, de dire les choses avec sensibilité.
C'est ce que j'essaie d'apprendre.
Je me comporte comme une éponge, j'absorbe le plus de styles
musicaux possible.
Sandra Salazar : Tu
as un type de relation assez spécial avec David, le percussionniste?
DEAN BUTTERWORTH
: Nous communiquons visuellement sur scène et au travers de
nos instruments, de manière à ne pas interférer,
bien que parfois, on joue la même chose en même temps.
On aime aussi conserver certaines bases à notre collaboration
mais il y a toujours une porte ouverte à l'impro. Ça
arrive souvent et ça permet de rester frais, de ne pas s'ennuyer,
musicalement parlant. Le truc bien aussi, c'est que nous avons une
cinquantaine de titres au répertoire, on peut changer le set
tous les soirs et ne pas sombrer dans la répétition.
Par ailleurs, David et moi, nous sommes des amis très proches,
même les jours de repos, on est toujours ensemble.